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L‘AFRIQUE PERPETUEE tome I. Mon sejour au Congo 1929-1938

Witold Grzesiewicz - texte et photographies
traduit du polonais par Malgorzata Roullet-Motycka










L‘AFRIQUE PERPETUEE tome II. Cartes Postales de Casimir Zagourski de la Collection de Witold Grzesiewicz

Préparée par Małgorzata Grzesiewicz-Sałacińska


  • 1 ére édition, Varsovie, tome I - 2010, tome II - 2009
  • maquette Zbigniew Karaszewski
  • réalization technique Iwona Mi¶kiewicz
  • format: 240 x 225 mm
  • tome I 192 pages
  • tome II 132 pages
  • tome I 186 photographies
  • tome II 159 reproductions de cartes postales ainsi que 14 photographies et d'autres reproductions
  • tome I imprime en Pologne par: Drukarnia Naukowo-Techniczna Oddział Polskiej Agencji Prasowej SA
  • tome II imprime en Pologne par: Agencja Reklamowo-Wydawnicza FINE GRAIN fine-grain@hot.pl
  • couverture: dure
  • tome I ISBN 978-83-928264-4-6
  • tome II ISBN 978-83-920366-9-2
Dans la littérature polonaise d’entre-deux-guerres relative à l’Afrique, il n’existe pas beaucoup de récits écrits par des Polonais qui travaillaient sur ce continent. Les souvenirs de Witold Grzesiewicz et ses photographies méritent d’autant plus notre attention que le caractère męme de son travail à l’intérieur du Congo lui permettait de faire des observations diverses; et il savait observer. En plus, il photographiait. Dans les années 1929-1938 Witold Grzesiewicz travaillait dans le nord de l’actuelle République du Congo ; c’était une colonie française (Moyen-Congo) faisant alors partie de la France équatoriale. Il était l’unique Polonais, pendant cette période, à qui la Compagnie Française du Haut et du Bas Congo ait confié le poste de directeur d’une factorerie – une unité commerciale et industrielle qui exploitait des plantations, s’occupait de l’achat des matières premières, de leur transformation ainsi que du commerce en détail. Sa mission principale, en tant que dirigeant de la factorerie, consistait à réunir la plus grande quantité possible de matières premières et de produits destinés à l’exportation vers l’Europe. Cela supposait une grande organisation et des contacts fréquents avec les employés et la population locale dans des endroits où il était souvent le seul Européen. Ces contacts et la cohabitation avec la population étaient facilités par sa connaissance de la langue bangala, parlée aux alentours du fleuve de Congo ainsi que par son attitude franche et les efforts qu’il faisait pour comprendre autrui. Il voyageait beaucoup dans toute la région ainsi que dans le Congo Belge voisin. Il rencontrait souvent des chefs de différents rangs dans la hiérarchie traditionnelle ; il arrivait à pied, en pirogue ou en chaise à porteurs dans les villages lointains situés au fond des foręts tropicales. Il décrit tout cela dans ses souvenirs - parfois avec un souci de détails, d’une manière presque palpable. Il était un chasseur passionné. Il avoue dans ses mémoires que ce fait a influencé sa décision de travailler au Congo où, dans ces temps-là, il y avait encore beaucoup d’animaux sauvages. Dans ses souvenirs de chasse, il parle non seulement des animaux et de ses propres péripéties mais encore des gens – des chasseurs, des pisteurs et des habitants des villages locaux – qui l’accompagnaient pendant les chasses et de qui dépendaient leurs résultats et sa propre sécurité. Depuis les années trente du siècle dernier, beaucoup de choses ont changé dans la perception de l’Afrique, de ses habitants et de leurs coutumes. Cela fait déjà presque un demi-siècle que la plupart de ces pays, dont les colonies françaises, sont devenus indépendants. La terminologie se rapportant à l’époque coloniale a également changé, surtout en ce qui concerne l’ancien Congo Belge. Par souci de garder intacte l’image de la période décrite par Witold Grzesiewicz, nous avons conservé la terminologie de l’époque et les appellations qu’il avait employées. C’est ainsi que quand l’auteur parle du Congo français, cela concerne probablement un territoire beaucoup plus grand que l’actuelle République du Congo ayant Brazzaville pour capitale. L’image du Congo, telle que reproduite dans les souvenirs de Witold Grzesiewicz, ne constitue qu’une part de cette réalité coloniale complexe des années trente, mais elle permet néanmoins de mieux la comprendre.

L‘Auteur de cartes postales de la 2e tome de ‘l‘Afrique Perpétuéeť, Casimir Zagourski (1883-1944), quitta la Pologne en 1924, apres la guerre de 1914-1922, a laquelle il avait activement participé. Il s‘installa a Léopoldville, la capitale du Congo Belge de l‘époque, ou il vécut jusqu‘a la fin de sa vie. Il ouvra un atelier de photographie et un magasin avec des appareils et matériels photographiques. Il fit des photos sur commande et d‘autres services photographiques. Il commença aussi de publier ses photos sous forme de cartes postales tres populaires parmi sa clientele au Congo Belge, aux colonies voisines et partout dans le monde. Il écrivit a Witold Grzesiewicz ‘mes affaires commerciales vont merveilleusement bienť. Pour trouver les themes et les modeles pour ses photographies, il voyagea beaucoup aux régions éloignées du Congo Belge et aussi aux pays voisins de l‘Afrique équatoriale et orientale. Il fit des portraits et des photos de groupe, il photographia avant tout des gens dans leur environnement, mais aussi des paysages et des animaux. Les deux séries qu‘il publia, intitulées L‘Afrique qui disparaît!, compterent plus de quatre-cent cartes postales. La collection de cartes postales, offertes en 1938 a Witold Grzesiewicz par Casimir Zagourski et Jan Gadkowski provienne de ces séries. On y retrouve des portraits des officiels en costumes traditionnels, des hommes et des femmes portant de scarifications, étant chez plusieurs peuples africains une sorte de ‘carte d‘identitéť et marquages d‘événements importants dans la vie d‘un Africain comme un mariage, naissance d‘un enfant ou participation a des rituels confirmant l‘appartenance ethnique et sociale. Il y a aussi d‘extraordinaires photos de femmes aux crânes allongés, considérés d‘etre la preuve d‘appartenance au peuple Mangbetu qui emballent les tetes des nouveaux-nés pour les déformer. Plus de soixante-dix ans sont passés depuis que Casimir Zagourski photographiait ‘l‘Afrique traditionnelleť. Beaucoup a changé pendant ce temps en Afrique elle-meme et dans la perception de ses habitants et ses cultures. Beaucoup d‘anciens coutumes, vetements et ornements corporels traditionnels ont disparu. Aujourd‘hui, les portraits et les photos de groupe, soigneusement étudiées, parfois sculpturales, faites par Zagourski selon les regles de l‘art photographique du premier quart du vingtieme siecle, ont non seulement une valeur artistique, mais constituent aussi une source de savoir ethnographique sur les peuples habitant l‘Afrique centrale.



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